La tension est désormais apaisée entre les jeunes de Sori dans la commune de Gogounou et ceux de Béroubouay dans la commune de Bembéréké. Une altercation avait éclaté dimanche entre ces jeunes lors d’une partie de chasse à la battue. Ce lundi 06 avril 2020, les responsables à divers niveaux des deux localités se sont réunis à la cour royale de Béroubouay pour enterrer la hache de guerre.

Les faits se sont produits le dimanche 5 avril dans la forêt classée des trois rivières. Lors de cette partie de chasse, les jeunes de Béroubouay ont estimé que ceux de Sori étaient venus sur leur territoire. Une dispute naît entre les deux parties après que les jeunes de Sori aient tué une biche sur ce territoire. Au cours de la dispute, plusieurs jeunes s’emparent de la biche et chacun titre de son côté. L’animal est alors partagé, chaque camp part avec la partie qu’il a saisie. Ensuite, les jeunes de Béroubouay selon ceux de Sori, ont saisi d’autres gibiers et leur tam-tam de chasse. Ceux de Sori ont aussi saisi du matériel de chasse appartenant à ceux de Béroubouay.  Dans la soirée du même dimanche des répliques se préparaient dans les deux localités.

Réunion de crise

Pour éviter le pire, les chefs d’arrondissements, les chefs de villages et de quartier de ville, les responsables des associations de développement et les responsables de la chasse des deux localités se sont retrouvés chez le chef traditionnel de Béroubouay. Ce dernier qui selon la tradition, gouverne les deux localités. A leur côté, des éléments de la police républicaine de l’arrondissement de Béroubouay conduit par le commissaire Yamoussa Moli. Les participants à la rencontre ont décidé de façon unanime d’enterrer la hache de guerre. Il n’est pas opportun de chercher qui a raison ou pas, ont-il expliqué. Selon Abdoulaye Mora Kpaï, secrétaire de l’association de développement de Béroubouay, par ailleurs coordonnateur de la cellule de participation citoyenne de Gogounou,  les chasseurs des deux localités doivent désormais s’informer pour une chasse collective dans la forêt classée et les leaders de chaque localité doivent sensibiliser les jeunes

Des appels à la culture de la paix

Pour les deux chefs d’arrondissements, c’est la paix qui prime. C’est pourquoi le chef d’arrondissement de Béroubouay et celui de Sori ont demandé à toutes les parties d’enterrer la hache de guerre. Dans son appel à la culture de la paix, le roi Warassounon de Béroubouay a dit que les populations de Béroubouay et celles de Sori sont des frères. Au terme de la rencontre, les responsables des chasseurs des deux localités se sont échangés les contacts téléphoniques afin de rester en communication.

Voici en audio le reportage de Djobo BIO.